Le Village Francophone

« Si le climat était une banque, les pays riches l'auraient déjà sauvé. »

- Hugo Chávez

LA COP27, QUELLE POSITION POUR L’AFRIQUE?

En 1995, la première conférence des parties (COP) est organisée à Kyoto où le fameux protocole de Kyoto est bien établie. Avec le but de réduire les émissions de gaz et l’effet de serre, le protocole a uni les pays du monde contre un ennemi commun dans un air d’optimisme avant de débarquer dans un nouveau siècle.

Le numéro 27 désigne que c’est la vingt-septième fois que les chefs des Etats viennent ensemble pour résoudre les crises climatiques de notre monde. Prenant lieu à Sharm El Sheikh en Égypte, une baie distinguée par son tourisme et ses hôtels et restaurants de luxe, la COP 27 se prouve indifférente de ces prédécesseurs.

Les leaders du monde se trouvent devant un impasse, un monde divisé en deux: d’une part ceux qui ont contribué énormément à la pollution mondiale afin de se développer et d’avancer technologiquement; d’une autre part ceux qui n’ont pas pollué le monde mais aimeraient se développer eux même.

La question de l’avancement technologique ne peut pas être séparée de la destruction du climat. Depuis la révolution industrielle et l’invention de la machine à vapeur, le monde perd son équilibre graduellement jusqu'au jour où le recyclage, les panneaux solaires, et les COPs ne peuvent rien changer. Parallèlement, le monde a connu un avancement dans les moyens de transports, la télécommunication, et l’industrie en général.

Les pays Européens sont les seuls à récolter les fruits de cet avancement. Les pays auparavant colonisés, malgré avoir financé indirectement la révolution industrielle, n’ont rien gagné de ce progrès juste ce que les colonisateurs l’ont permis: C’est le cas de l’Inde et l’Afrique de Sud qui ont hérité des usines de charbons de l’empire britannique. Non seulement ils n’ont pas goûté les fruits du capitale immense accumulée en Europe, mais les pays du tiers monde sont les plus affectés par le changement climatique selon un rapport de la fondation Mo Ibrahim.

Est-ce que les pays en voie de développement peuvent utiliser les mêmes moyens que les Européens ont utilisés pour générer du capital? Cela ne sera pas possible parce que le monde ne peut pas contenir plus de deux Europes, et parce que les pays développés sont ceux qui assurent le financement des projets de développement majeurs chez les pays pauvres, et ils n’accepteront pas un deal où ils sont les perdants.

Les pays de l’Afrique font face à un seul choix: demander des réparations de la part des pays développés pour utiliser ces ressources afin de construire leur propre développement d’une manière respectueuse et protectrice de l'environnement.

Marouane El Bahraoui